« Sur mon dossier à moi, il est écrit : FIC. Ce qui dans leur langue veut dire : Forte instabilité caractérielle. Ni folle, ni débile. Just un peu dérangée. Ou plutôt dérangeante pour l’ordre public. C’est ce qu’ils disent. » M.B.
C’est à travers la voix de Malika, une femme forte, révoltée, mais aussi profondément blessée, que Maïssa Bey raconte les parcelles de vies de plusieurs femmes algériennes vivant ensemble dans une « pension de famille », un lieu qui recueille des personnes instables, caractérielles ou ,tout simplement, oubliées par la société.
Telle une amazone armée d’une plume, l’auteure relate, avec une colère évidente, les injustices, drames et mésaventures qu’ont vécues ces femmes dans une société qui ne pardonne pas. Dans Cette fille-là, et comme dans la plupart de ses écrits, M. Bey dénonce avec une écriture vive, directe et transperçante, la ségrégation et l’oppression qu’ont endurées et qu’endurent des milliers de femmes algériennes dans une société qui est pourtant la leur. L’écrivaine, y appelle clairement à l’émancipation et à la libération des chaines que représentent la tradition, le machisme et surtout l’ignorance.
Cette fille-là, est tout simplement une œuvre poignante et puissante à lire d’une traite !
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